lundi 20 octobre 2014

le jardin des Tarots de niki de Saint Phalle au palais idéal du facteur Cheval à Hauterives

Il y a Lourdes, la Mecque, et il y aussi le palais idéal du facteur Cheval à Hauterives dans la Drôme.

Chaque année, je m'y rends religieusement, il s'agit de mon pèlerinage à moi.
J'y retourne cette année avec d'autant plus d'entrain que le site présente des photographies et objets de l'artiste sculptrice Niki de Saint Phalle (1930-2002).
Cette dernière, fan inconditionnel du facteur, le considère comme l'un de ses maîtres à l'égal de Gaudi. Niki a visité le palais pour la première fois en 1956 en famille. Elle y entraîne quelques années plus tard en 1963 son amant, l'artiste suisse Jean Tinguely, lui assurant, tel un défi que le facteur est "un plus grand sculpteur que lui!"
Le palais présente à l'entrée de l'exposition le livre d'or des lieux, où figure la signature de l'artiste laissée lors de son passage, mais aussi celles des plus grands artistes du siècle venus rendre visite au palais que le facteur édifia patiemment trente années durant, à l'instar d'André Breton en 1932, Picasso en 1937, Erro en 1982, ou encore Ben en 2002...
L'exposition présente essentiellement des photographies et quelques maquettes du Jardin des tarots, le fabuleux parc que l'artiste a réalisé dans la campagne toscane à Garavichio, son palais à elle, qu'elle considère comme le grand oeuvre de sa vie.
Présentée dans le nouvel espace muséographique du palais, elle met en avant les 22 arcanes des tarots à travers les superbes images qu'en fit Pietromachi. Un film présentant l'oeuvre monumental de l'artiste clôt l'exposition.

POUR EN SAVOIR PLUS
L'exposition est visible jusqu'au 14 janvier 2015
http://www.nikidesaintphalle.com/frenchFrameset.html




vendredi 18 avril 2014

kiss and cry à la Comédie de Valence: par la compagnie nanodanses

Si on m'avait dit en quoi consistait le spectacle, Kiss and Cry, bêtement, je n'y serai sans doute pas allée... Quoi? un spectacle dansé par des... mains?
Programmé dans le cadre de Danse au fil d'avril, celui qui s'attend à de la danse contemporaine ne va pas être déçu.
Kiss and Cry est une création hors norme, une oeuvre totale, un mélange de toutes les disciplines. *
La scène nous laisse découvrir la création en direct d'une sorte de film miniature, on est littéralement tenu en haleine pendant une heure trente par les cinq histoires d'amour de cette dame qui attend désespérément l'être aimé entraperçu treize secondes dans une gare...On est tout à tour ému, amusé, touché, agacé...
Impossible de décrire Kiss and cry sans en déflorer l'essence.
« Kiss & Cry, l'objet scénique le plus original du moment.» Le Monde
Il ne reste qu'une seule chose à faire: foncer découvrir cet ovni par soi même...


Rodolphe Burger, Cantique des Cantiques et hommage à Mahmoud Darwich à Portes Lès Valence

Le projet a démarré pour Burger grâce à Alain Bashung. A l'occasion de son mariage en 2001, ce dernier lui propose de mettre en musique le Cantique des Cantiques. Une mise en miroir est faite quelques années plus tard avec le texte de Darwich "s'envolent les colombes". Associé à la voix chaude et l'hébreu de la chanteuse israélienne Ruth Rosenthal qui déclame le cantique, le poème de Darwich est récité en arabe par Rayess Bek. Se joint à Burger et ses musiciens la sonorité du oud, luth oriental. Une soirée hors des sentiers battus.

samedi 5 avril 2014

Carolyn Carlson: dialogue avec Rothko à Davezieux

La grande, la fabuleuse, l'inénarrable danseuse et chorégraphe Carolyn Carlson programmée en Ardèche? Impossible!
Je n'y ai pas cru au départ... j'ai longtemps imaginé qu'un autre danseur serait à sa place, interpréterait de son mieux l'une de ses chorégraphies... mais non! incroyable, c'est bien elle qui était à Annonay et même à Romans quelques jours auparavant. La pièce intitulée Dialogue avec Rothko est un solo imaginé en duo avec un violoncelliste, le musicien Jean Paul Dessy. Il s'agit pour la danseuse de 70 ans (qui en parait sur scène tout juste 30) de déclarer son amour pour le peintre Mark Rothko (1903-1970). C’est une toile intitulée Black, Red and over Black on Red qui a inspiré Carolyn Carlson et qu’elle s’est efforcée de faire parler dans son ouvrage Dialogue with Rothko dont s’inspire le spectacle.
Lorsque l'une des plus grandes danseuses du 20eme siècle propose un dialogue avec l'un des plus grands peintres du siècle, (l'un de mes plus forts souvenirs d'expositions reste celle du peintre en 1999 au musée d'art moderne de la ville de Paris) le résultat touche au sublime. Et la grande artiste, en toute simplicité, a animé une master class gratuite à Romans et pris le temps de dédicacer son livre à la fin du spectacle. A la sortie les spectateurs éblouis ont pu admirer les photographies de la danseuse présentées dans le hall de l'espace Montgolfier. Mais un mystère reste: pourquoi Carolyn Carlson est elle à Romans, Davezieux, de petites salles un peu perdues? Est-ce le format solo qui effraie les programmateurs? est-ce... son âge?
Raphaël de Gubernatis dans le nouvel obs, propose une réponse:
"Un tel solo mériterait d’être vu dans la France entière. Hélas, bien des programmateurs sont incapables de discerner le médiocre de l’excellent ou de l’exceptionnel, et Carolyn Carlson n’étant plus un objet en vogue dans les milieux de cultureux, il n’a, pour le moment, été programmé que dans peu de théâtres. Alors qu’il est certain qu’il porte de quoi subjuguer les foules."



jeudi 27 mars 2014

FAUVE au Radiant à Caluire

Le collectif ou plutôt la corp Fauve s'est produite hier soir à l'espace Radiant à Caluire pour un concert à guichet fermé (plus de places disponibles depuis des mois déjà.) Il s'agissait de la plus grosse salle où le groupe avait pu jouer jusqu'alors. Mais avec son succès fulgurant, le record devrait être vite dépassé, sachant que Fauve sera présent à Fourvière et au festival Musilac cet été.
Avec les clips des titres en fond d'écran, les jeunes fauves ont mis le feu à un public composé de fans qui leur ressemblent:  jeunes ou moins jeunes, travailleurs ou étudiants, femmes et hommes, tant d'anonymes qui se retrouvent dans leurs paroles et cette mélancolie, ce fiel qui caractérise si bien notre époque et une génération en perte de repères.
Difficile de faire un choix parmi les différentes chansons qui composent leur album Nuits fauves, tant j'apprécie le groupe. Disons que "nuits fauves" en rappel a créé une sorte d'osmose dans le public, de sentiment d'appartenance et de lien, tandis que "rub a dub", qualifiée par le chanteur de "cul cul, de quart d'heure américain", "infirmière", "voyou" ou "Zoé", pour ne citer qu'elles, ont dû émouvoir plus d'une personne dans la salle...
Simple, accessible, fauve l'est jusqu'au bout, pas seulement dans ses paroles où il interpelle le public avec un "vieux frère" récurrent, le chanteur est s'est rendu disponible pendant tout l'après concert, à la disposition de la " famille."

UNE JOLIE DECOUVERTE TOUT DROIT VENUE DU QUEBEC: Klo Pelgag

Elle a à peine 23 ans, un nom de famille et une chanson en provenance de son pays d'origine, l'Ukraine, un bagout et un timbre bien à elle, c'est la découverte québécoise : Klo Pelgag.
Invitée du festival de chanson francophone AH les déferlantes au train-théâtre de Portes-lès-Valence mardi dernier, la jeune fille est tout aussi charmante que le titre de son album "l'alchimie des monstres" est poétique. Le chignon haut, aussi haut que le verbe, elle agite ses doigts avec facilité sur son piano, évoque le cancer comme un nouveau pays avec beaucoup de sensibilité dans la chanson "la fièvre des fleurs"...
Ses acolytes, quatuor à cordes et batterie, contribuent à l'enchantement: Les trois musiciennes sont en robe blanche immaculée, à l'image de mariées, tandis que le contrebassiste aborde un magnifique costume de squelette...

Il y a de la magie dans ce petit bout de femme, une voix claire et de la poésie, Klo Pelgag est une artiste à suivre assurément...

http://klopelgag.com/


lundi 3 février 2014

"Un moment si doux", photographies de Raymond Depardon au Grand Palais à Paris

 Si on pense connaître le travail photographique de Raymond Depardon qui a aujourd'hui 71 ans, cette exposition ne peut que nous surprendre. Depardon, fondateur de l'agence Gamma, documentariste, est souvent associé dans notre esprit à la photographie noir et blanc, sociale, aux campagnes françaises et surtout à ses habitants... Cette présentation très réussie met au contraire en avant son travail sur la couleur, ses différents voyages à travers le monde: le Chili des années 70, l'Afrique notamment.
Les couleurs sont superbes, les agrandissements subliment la beauté et la puissance du cadrage choisis par le photographe. On ressort du Grand Palais surpris mais surtout conquis, et bien au-delà de nos espérances. "Un moment si doux" à découvrir jusqu'au 10 février prochain...


mardi 28 janvier 2014

Musique classique: l'orchestre symphonique OSE présente "mort à Venise" un répertoire Malhérien

Vincent le Texier, excellent baryton nommé aux victoires de la musique en 2014 était accompagné par l'orchestre symphonique Nouvelle Génération OSE vendredi, composé de près d'une centaine de musiciens, dirigéé par le chef Daniel Kawka sur une répertoire de Gustave Mahler (1860-1911).
Ils ont interprété avec brio devant les spectateurs de la Rampe à Echirolles:
  • la Symphonie n°10 adagio
  • Rücker-Lieder
  • la Symphonie n°5 Adagietto, rendue populaire grâce au film de Visconti sorti en 1971 "Mort à Venise" d'après la nouvelle de Thomas Mann
  • les Chants pour les enfants morts
Une magnifique prestation, une première, à revoir prochainement à Voiron, Albertville ou à Saint Priest...

POUR PLUS D'INFOS
http://ose-lorchestre.com/





Danse: Tendre Achille de François Veyrunes à Crolles

Le chorégraphe grenoblois François Veyrunes présentait ce week-end à l'espace Jargot à Crolles sa dernière création nommée Tendre Achille. Il s'agit d'une pièce pour trois danseurs, magnifiquement interprétée. Technique, physique, tout en ondulation, la danse de Veyrunes est forte et fait appel à la grande agilité de ses danseurs. Une part importante est accordée au portée, à l'équilibre et à la pesanteur ici. Les trois interprètes exécutent avec brio des solos ou des ensembles et achèvent le spectacle comme ils l'ont commencé: enroulés en boule tel un seul corps.


samedi 18 janvier 2014

Piers Faccini, à nouveau au train-théâtre


Deux ans après sa première venue à Portes-lès-Valence, le public de la salle portoise a doublé... Nous y étions et comme beaucoup, nous sommes revenus encore plus enthousiastes! 
Le chanteur d'origine anglo-italienne a de nouveau séduit hier soir avec sa musique douce et sa voix envoûtante, qu'il chante en français, anglais ou italien, le public est invariablement sous le charme... Son dernier album "entre chiens et loups" situe tout à fait le registre crépusculaire de la soirée où il est difficile de résister à l'assoupissement. Non pas que l'on s'ennuie, mais bien au contraire, parce qu'on se sent tellement bien...

J'ai été tout particulièrement séduite par cette chanson du dernier album, un essai de composition en français pour Piers, essai plus que réussi:

http://www.youtube.com/watch?v=0Kgf1OeF3J4




samedi 14 décembre 2013

Un merveilleux Alice par le nouveau cirque national de Chine à l'Espace Montgolfier de Davezieu

Alice.
Un prénom. Une petite fille. Un lapin blanc. Une histoire extraordinaire au service de toutes les imaginations, ma préférée. Celle dont je collectionne les livres comme les images.
Quelle belle interprétation a été proposée hier soir par les 25 acrobates de Tianjin!
Le conte est transposé dans une métropole chinoise. Très peuplée, vivante, contemporaine. On est loin de l'époque victorienne. Alice, interprétée par trois acrobates, de trois âges différents, y est un peu perdue, toujours à la recherche du lapin blanc. Lewis Carroll veille à distance. Elle grandit. Vêtue d'une petite robe bleue pendant tout son voyage, elle finira le spectacle avec une crête et un blouson de cuir. Une voix off raconte son périple.
La musique est electro, les costumes contemporains. Alice se retrouve dans un night-club chinois avec serveuses sexy, le chat ici se contorsionne, il a quitté la forêt pour les immeubles du centre-ville. Alice vole dans les airs à la poursuite du lapin blanc...
Parmi les plus remarquables trouvailles visuelles, on retiendra tout particulièrement certains moments, lorsque la petite Alice se retrouve prisonnière d'une minuscule boite en forme de maison, dont le reflet gigantesque se projette et habille l'arrière-plan, sa danse avec le chat contorsionniste, ou lorsque Alice, perchée sur des échasses, est devenue géante après avoir mangé quelque chose en boite de nuit! Un néon "eat me" clignote sur le dance floor endiablé... Mais que dire, aussi de la superbe scène de jonglage des chapeliers fous avec les chapeaux de paille...

Ce spectacle d'1h30 est une petite merveille, aussi époustouflant techniquement que visuellement. Les idées et transpositions à partir du conte originel sont plus belles les unes que les autres.

Il s'agit pour moi de la plus créative transposition d'Alice toutes techniques confondues que j'ai jamais pu découvrir, et aussi du plus beau spectacle de cirque auquel j'ai pu assister.




lundi 9 décembre 2013

Fête des Lumières 2013 à LYON: un cru un peu décevant

Comme chaque année, j'ai profité de la fête des Lumières à Lyon le 8 décembre pour m'en mettre plein les yeux côté installations plastiques et lumineuses en tout genre.
Quoique toujours impressionnante, cette édition de la manifestation n'en est pas moins décevante, tant la barre avait été placée haute l'an dernier.
J'ai été néanmoins surprise par l'invitation à la danse de l'hôtel Dieu rappelant les installations de Gabriel Soto, la féerie des Terreaux par Damien Fontaine et son petit Louis XIV qui croise le chemin du Petit Prince, par l'embrasement du pont au moment du feu d'artifice,
par la transformation de l'hôtel de ville en paradis perdu...
En revanche, j'ai été déçue par la frilosité des Lyonnais qui ne mettent que rarement des lumignons à leurs fenêtres, qui ne sortent pas de chez eux par peur de la foule alors que devant leurs portes, se trouve offerte tant de créativité, par les petites places et les quais nus ou mal habillés, en place et lieu où l'an dernier, un bestiaire saugrenu nous avait tant secoué, surpris, émerveillé...

Certes, il faut bien admettre que renouveler chaque année un tel événement, continuer à nous surprendre encore et encore se révèle être une sacrée prouesse! les éditions ne peuvent donc toutes se valoir...

mercredi 27 novembre 2013

Agnès Obel au sommet ! à l'amphithéâtre de Lyon

Deux ans après sa venue à Fourvière, où elle avait dû emprunter une chemise à la prod suite à la perte de sa valise par la compagnie aérienne, Agnès Obel revient à Lyon, et se réconcilie avec la Ville. Elle porte un deuxième album, Aventine, tout aussi réussi que le premier Philharmonics.
Plus à l'aise dimanche qu'en juillet 2011, accompagnée cette fois d'un violoncelle (la Berlinoise Anna Müller) mais aussi d'un violon, la voix est plus forte bien que toujours aussi cristalline.

Sublime Agnès! Un moment rare, intense, magique, hors du temps, qu'on voudrait bien ne jamais voir s'arrêter.
Un des plus beaux moments musicaux auxquels j'ai pu assister...


Tragédie d'Olivier DUBOIS à la Comédie de Valence


18 danseurs. 9 hommes et autant de femmes. Une musique oppressante, répétitive, entêtante, proche des battements du coeur humain. Une marche presque militaire. Les corps nus se croisent au rythme des coups. Il faut du temps. Du temps pour s'habituer à la nudité. Du temps pour dépasser la position de voyeur : celui là est plus grand, plus, petit, plus musclé... Mais passé le stade des comparaisons et analyses des corps, toute la beauté du spectacle apparaît: l'élan de vie et de mort qui les anime, la beauté du corps nu et de la carnation des peaux. La musique obsédante se mue peu à peu en un rythme electro puissant à mesure que les corps s'agitent.
Ici la nudité n'est pas un prétexte, elle est essentielle. Elle est belle.
Le jeune chorégraphe Olivier Dubois, né en 1972, a réussi son pari. Celui de nous faire oublier la nudité des danseurs, elle est une seconde peau.

POUR PLUS D'INFOS
www.olivierdubois.org
A voir à la mc2 à Grenoble les 23 et 24 janvier 2014
http://vimeo.com/49372114

mardi 26 novembre 2013

Sigmar POLKE au musée de Grenoble

Après Gerhard Richter en 2009, le musée de Grenoble présente à nouveau l'un des plus grands peintres allemands du 20ème siècle: Sigmar Polke (1941-2010.)
L'exposition contient environ 70 œuvres, des années 80 à sa mort. Elle témoigne de son désir incessant d'expérimentation technique: peinture au lapis-lazuli, toile transparente, la matière est épaisse, brillante... Fondateur du Réalisme Capitaliste avec Richter et Lueg, version allemande du pop art américain, le pouvoir de l'image a chez lui une résonance toute particulière et ses agrandissements tramées copiés sur des articles de journaux sont bien reconnaissables.

Une magnifique rétrospective, des toiles époustouflantes, se situant entre figuration et abstraction, culture populaire et imagerie sacrée, un bel hommage avant celui du MOMA qui présentera quelques 400 œuvres.

POUR PLUS D'INFOS
jusqu'au 2 février 2014
www.museedegrenoble.fr 


lundi 18 novembre 2013

Tony CRAGG au MAM de Saint Etienne

Le musée d'art moderne de saint Etienne présente jusqu'au mois de janvier 2014 une exposition consacrée au sculpteur anglais Tony CRAGG. Né en 1949 à Liverpool, Cragg fait partie du mouvement de la nouvelle sculpture anglaise avec Richard Deacon et Anisk Kapoor.


Son Oeuvre monumentale fait appel à des matériaux variés: morceaux de plastique accumulés, assemblage d'objets de récupération (rebus de verre, dès à jouets) ou matières plus nobles et plus associées à la sculpture traditionnelle comme le bois, le bronze et le marbre.
Composées de formes courbes, organiques et presque vivantes, les superbes sculptures de Cragg impressionnent par leurs dimensions: on s' y perd un moment, les contourne, les apprivoise, telle une sorte d'Alice au pays des merveilles. Certaines semblent tomber, couler, en équilibre instable à l'image de la pyramide de bouteilles de verre dans les collections du musée ..

Une exposition que les amateurs de sculpture ne peuvent pas manquer...!


POUR PLUS D'INFOS
Tony Cragg 
MAM DE ST ETIENNE
jusqu'au 4 janvier
www.mam-st-etienne.fr


mercredi 30 octobre 2013

Chasses magiques, une exposition du quai Branly au Château de Vogüé en Ardèche

Une fois n'est pas coutume, les Ardéchois sans se déplacer ont la possibilité de découvrir des objets en provenance du monde entier au château de Vogué. Dans ce joli village situé à proximité de Vallon POnt d'Arc, le château accueille encore pour quelques jours une exposition du musée du quai Branly hors les murs.

Cet événement a été imaginé et co-produit par l'équipe du quai Branly et le futur espace de la grotte Chauvet en résonance avec le bestiaire fabuleux peint par nos ancêtres préhistoriques dans la grotte il y a 36 000 ans. Casques, armes, sculptures, trophées de chasse, en provenance d'Indonésie, de Papouasie Nouvelle Guinée, d'Afrique, incitent à la rêverie et à la méditation dans un cadre enchanteur.

POUR PLUS D'INFOS

http://www.chateaudevogue.net/expositions/chasses-magiques.php


Visible jusqu'au 3 novembre 2013

mercredi 23 octobre 2013

Le peintre Pierre Boncompain au musée d'art contemporain de Montélimar


Amateurs de couleurs et d'inspiration "matissienne" en cette grisaille automnale, un petit tour à l'exposition Boncompain vous fera du bien. Le peintre né à Valence y présente une centaine d’œuvres: toiles, pastels, céramiques, tapisseries et lithographies. Une vidéo lui laisse également la parole en fin de parcours.






A voir jusqu'au 27 octobre.

POUR PLUS D'INFOS


lundi 29 juillet 2013

Le Mucem, un fabuleux écrin pour le nouveau musée de Marseille

Si l'innovation en architecture ne paie pas toujours, on peut dire que Marseille elle, aura bientôt son Guggenheim. L'architecture inspirée par la Casbah marocaine proposée par Rudy Ricciotti pour le MUCEM à Marseille est à couper le souffle. Qu'on y accède par la passerelle du fort Saint-Jean nous déposant sur le toit terrasse café, ou par le bord de mer, cette merveilleuse coque noire ornée de trous tout en transparence et en opacité nous happe, nous envahit, et finit par nous séduire totalement. A l'image d'une mantille dont l'ombre reproduit la forme et la couleur, elle couvre l'espace et l'envahit progressivement.



Si l'architecture m'a totalement séduite, je ne peux en dire autant de l'exposition et de la présentation des collections permanentes. Très peu d'espaces y sont dévolus et la présentation est assez simpliste. Alors que trois cafés, une boutique, un auditorium et une bibliothèque occupent l'espace du MUCEM, que des bureaux entièrement vitrés cachent la vue sur la mer aux visiteurs, (d'ailleurs, peut-on vraiment travailler avec une telle vue??) seules deux salles sont dévolues aux collections permanentes... Signe peut-être de l'évolution du rôle du musée dans notre société (A méditer...)

POUR PLUS D'INFOS
http://www.mucem.org

vendredi 19 juillet 2013

Une exposition à voir au MAC de Lyon jusqu'au 21 juillet 2013: Daniel Firman, La matière grise


Né en 1966 à Bron, Daniel Firman vit et travaille à Bruxelles. Le musée d'art contemporain de Lyon présente son travail, créations récentes et travaux plus anciens, jusqu'au 21 juillet.
Ses sculptures originales et déroutantes s'inspirent de la tradition et des références à l'histoire de l'art afin de mieux les détourner, elles jouent avec le mouvement, se lancent des défis physiques.
Ainsi, dans Rotomatic, une machine à laver posée sur un socle, ready-made glorifié, pouvant au premier regard évoquer le travail d'un Bertrand Lavier ou d'un Marcel Duchamp, père du ready-made, tourne sur elle-même à la vitesse des programmes de lavage.
Un tableau relief visible un peu plus loin a été réalisé... à coups de langue!


Pour Duo, c'est la technique du moulage sur le corps figé de sept danseurs qu'a revisitée l'artiste, chacun des danseurs ne connaissant pas la pose réalisée par le précédent. Le tout est présenté sous la forme d'une suite logique qui n'en est pas une à l'origine, à la manière d'un cadavre exquis.

Le processus de création est dans son travail un élément capital.


Avec l'œuvre la plus étonnante de l'exposition, Nasutamanus, Firman présente un éléphant taille réelle et à l'aspect très réaliste, animal associé habituellement à la lourdeur, en suspension dans les airs comme s'il était maintenu à l'envers par une trompe-ventouse. Il rompt ainsi avec l'idée de la sculpture traditionnelle: pas de socle, une présentation à l'envers et l'idée de lourdeur disparaît... en toute légèreté!

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