

La chanteuse française d’origine comorienne Imany est l’une des révélations musicales de l’année. Mannequin par hasard, musicienne par choix, cette magnifique auteur-interprète a une voix grave et lumineuse. Un organe hors du commun dont elle a su faire un réel atout. Elle était au Train-théâtre de Portes-lès-Valence le 8 novembre pour un concert à guichets fermés.
Imany, vous avez été sportive, mannequin et aujourd'hui chanteuse, comment êtes-vous passée d'un monde à l'autre?
Cela n'a pas été difficile. J'ai fait du saut en hauteur, pas professionnellement. J'ai gagné quelques podiums quand j'étais au lycée. Jusque là j'étais une élève française normale qui faisait de l'athlétisme. La mode, j'étais au lycée quand ça m'est tombé dessus par hasard, je suis devenue mannequin à l'âge de 17 ans. J'ai commencé à Paris, j'ai voyagé un peu partout et j'ai atterri à New York deux ans plus tard. Là-bas, j’ai été mannequin mais j’ai aussi fait plein de choses, entre mannequinat et petits boulots. J’étais un mannequin de « classe moyenne » comme on dit, pas un « top model » connu. Comme beaucoup de gens qui ont en commun ce rêve d’être acteur ou chanteur, j’ai fait des petits boulots et parfois on rencontre des gens. Le petit boulot permet de financer le rêve. J’ai rencontré des gens qui m’ont incitée à faire de même. Petit à petit, j’ai fait ma formation toute seule et je suis entrée dans la musique.
Vous rêviez déjà petite fille d’être chanteuse ?
Oui, je voulais déjà être chanteuse quand j’étais toute petite. J’ai été un peu découragée par mes parents. J’ai mis cette idée au placard en pensant que ce ne serait pas pour moi, j’avais toujours ce désir un peu ardent, un désir sourd. J’ai avancé dans la vie sans trop me poser de questions, quand je me suis trouvé au contact d’autres artistes, eux-mêmes ont ravivé cette passion, « tiens avec une voix comme ça, pourquoi tu ne chantes pas? » J’ai mis mes rêves en action et voilà…
Vous avez sorti votre premier album en mai, « the Shape of a broken heart. » Pouvez-vous nous parler du titre ?
C’est aussi le titre d’une chanson de l’album, qui parle de l’Afrique, et même si ce n’est pas le thème général de l’album, de toutes les chansons, on trouvait que c’était le plus mélodique. Cette phrase recouvre aussi tous les thèmes de l’album car il parle beaucoup d’amour : d’amour brisé, d’amour reconstruit, d’amour de soi. Il parle d’un être perdu emporté par la mort, que des choses qui touchent au cœur.
Vous êtes en pleine tournée en ce moment, comment voyez-vous la suite, le prochain album ?
Le prochain album, je n’y pense pas tellement. On a une tournée à défendre et puis il y a l’international à faire alors il va se passer au moins un an, avant d’avoir un deuxième album. Par contre on continue d’écrire, sur le premier album on avait écrit une trentaine de chansons pour n’en garder que douze. On a quand même quelques titres d’avance, on verra…
Pour le concert de Portes, quelle est la formule prévue, voix guitare ou avec tous vos musiciens ?
Avec tous les musiciens. Voix guitare c’était pour le développement, maintenant on défend vraiment l’album. Avec le groupe, ça commence à bien tourner. On va vous faire normalement 1h45 de show.