mardi 1 mai 2012

"Salves" de Maguy Marin au théâtre Bel Image à Valence



conception : Maguy Marin
Avec : 7 interprètes
Durée : 1h10
en collaboration avec Denis Mariotte
lumières Alexandre Béneteaud
conception et réalisation du dispositif scénique Michel Rousseau
éléments d'accessoires Louise Gros avec Pierre Treille
réalisation des costumes Nelly Geyres
son Antoine Garry


"Lampe-torche à la main, sept interprètes traversent à toute vitesse une kyrielle de moments rudes ou fulgurants. « Salves » a les tonalités de la guerre civile espagnole, des graffitis écrits à la va-vite sur les murs de Prague,
mais aussi des désastres à venir auxquels les danseurs répondent en contre-force. Il n'y a pas d'histoire, mais des réminiscences ; il y a beaucoup de vie qui se terre, qui se tisse et qui s'impose au monde, même si finalement elle s'éteint dans l'absurde éclat d'un banquet."

Aucun spectacle n'aura engendré en moi autant de sentiments partagés et contradictoires.
Salves est à la fois sublime et exaspérant, à la limite du supportable.
Physique, fatigant, pour les yeux, les oreilles et les nerfs, ces magnétophones qui se mettent en route et s'arrêtent brusquement, cette absence de véritable musique et une pénombre parfois interrompue par une lumière aveuglante et clignotante, des danseurs qui ne cessent de courir en tous sens...
L'histoire, la guerre, le meurtre, la séparation ou la destruction sont évoqués avec force par sept corps sans repos, des objets symboliques cassés, brisés, éclatés en morceaux qu'on essaie ensuite désespérément de réparer, avant une scène finale mémorable de banquet apocalyptique. .
A l'image des danseurs, le spectateur ne sort pas indemne de cet ultime combat.

2 commentaires:

  1. L'art ne doit-il pas intégrer une notion d'esthétisme et de beauté ?

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  2. "l'histoire la guerre , le meurtre," ça donne vraiment envie.... faut qu'ils redescendent sur terre ces chorégraphes , sans faire du kamel ouali( qui, par ailleurs a fait parait il une super mise en scène d'un opéra de Haydn à paris récemment, tout kamel ouali qu'il est), il y a peut être un juste milieu qui associerait fond , forme et plaisir du spectateur....

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