dimanche 17 janvier 2010

Personnes, exposition Monumenta, Christian Boltanski au Grand Palais, Paris


Troisième édition de Monumenta au Grand Palais.
Après l'américain Richard Serra et l'artiste allemand Anselm Kiefer, c'est au tour du français Christian Boltanski de répondre à la commande de Catherine Grenier : prouver qu'il est "un grand sculpteur" en investissant la merveilleuse et gigantesque nef de verre du Grand Palais.
Dès l'entrée de l'exposition, on retrouve un élément récurrent de son oeuvre, les fameuses boîtes en fer rouillées entassées telles des reliques.
Elles sont placées de manière à créer un gigantesque mur qui empêche le visiteur de voir au-delà.
Un bruit de machine incessant et fort désagréable nous met aussi dans l'ambiance.
Une fois le mur franchi, on découvre une gigantesque grue armée d'une main articulée semblable à celle des fêtes foraines permettant (parfois) d'attraper des peluches.
Ce gigantesque bras armé entasse bruyamment des centaines de milliers de vêtements usagés.
C'est sûr, l'exposition dérange. On n'en sort pas indemne.
Le vêtement évoque le corps, usagé, il innonde nos narines d'une odeur corporelle, il rappelle la mort et notamment les massacres des juifs lors de la déportation. On a forcément encore en tête la terrible vision des chaussures des déportés entassées...

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