samedi 31 décembre 2011

Fête des Lumières de Lyon dimanche 11 décembre

Un petit tour à la fête des Lumières de Lyon. Moment d'émerveillement et regard d'enfant face aux ballons multicolores de la place Bellecour, entre chiens et loups. La magie a opéré..




La Fête des Lumières à Valence, 17 décembre 2011


Une jolie ouverture pour la fête des lumières de Valence avec le nouveau spectacle de la Compagnie Trans Express, "les Divas". Escortées par les fameux tambours jaunes et verts de la célèbre compagnie drômoise, les trois cantatrices rousses, hautes de plus de 4 mètres, parées de costumes virevoltants multicolores ont traversé la ville en chantant, reliant le kiosque Peynet à la fontaine monumentale devant une foule ébahie.

vendredi 30 décembre 2011

Victoria Klotz et le ravissement des loups au château des Adhémar à Montélimar

Jusqu'au 22 janvier, la plasticienne Victoria Klotz expose au château des Adhémar. Cette jeune artiste installée dans les Pyrénées, qui avait présenté il y a deux ans ses "sentinelles", animaux perchés sur le rond-point du Teil (juste de l'autre côté du fleuve) dans le cadre du circuit d'art contemporain les "Sentiers du Rhône", propose cette fois une exposition complète mêlant installations, photos, vidéos, lectures.
La première oeuvre découverte est sans doute la plus belle. Au coeur de ce château empreint d'histoire, l'artiste a reconstitué les arbres d'une forêt de conte de fée, dont la sève rouge sang est un appel à la gourmandise: il s'agit d'un caramel glissant façon pomme d'amour.
Tel le chaperon rouge, le visiteur chemine au milieu de cette forêt intérieure avant de s'arrêter faire une halte auprès d'un cervidé. Une question le taraude: les loups du titre "le ravissement des loups" sont-ils dans les parages? De l'oeil humide de l'animal de plastique coule régulièrement une grosse larme. Larme qui peu à peu donne naissance à une flaque. Tristesse? Peur du loup ou simple évocation de la manière particulière dont ces animaux marquent leur territoire?
A côté de lui, un petit poste de radio diffuse en boucle la musique des contes d'Hoffmann d'Offenbach. Une fois l'escalier à vis franchi, le public peut être certain d'avoir momentanément échappé aux loups...
A qui l'oeuvre suivante est elle aussi dédiée. Il s'agit d'une installation au premier abord bien mystérieuse: une gigantesque hélice tourne, protégée et protégeant le public par un grand tulle. L'artiste explique qu'il s'agit là d'un outil utilisé pour faire fuir les fameux carnassiers au siècle dernier.
La dernière oeuvre est une installation photographique présentant des portraits de chasseurs. Si les chasseurs semblent prêts à faire usage de leur fusil, tous sont étonnamment endormis, ce qui les rend au mieux inoffensifs, au pire bien ridicules. L'animal aurait-il eu raison du chasseur? (et là on ne peut s'empêcher de penser à la chanson de Chantal Goya "ce matin/ un lapin / a tué un chasseur"... ) ou à la vision de St Hubert (un peu plus mystique...)

Une bien jolie exposition à la manière d'un conte de fée pour clôturer cette drôle d'année.

samedi 17 décembre 2011

Musique cuivrée, festive et contrebasse pour le dernier concert de l'année au Train-Théâtre

Au programme de ce vendredi soir, un avant-goût des vacances et des fêtes avec la musique cuivrée et enjouée de « la Mine de rien ». Clarinette, saxophone, trombone, guitare, basse, batterie, rythmes jazz, rock, musique tzigane… L’énergie des quatre musiciens unis autour de la voix grave et chaleureuse du chanteur Yoshka a fait danser une partie du public.
En première partie de soirée place aux sentiments avec Imbert Imbert. Le musicien nous a offert une escale dans son univers. Sa fidèle alliée, « Madame Imbert », sa contrebasse, a accompagné ses mots sur l’amour ou sur les maux du monde actuel.



mercredi 14 décembre 2011

La bouleversante L au Train-Théâtre

C’est une soirée qui a débuté à la manière d’un polar ou d’un roman noir. Bastien Lallemant a fait partager au public son exploration du côté sombre de l’âme humaine dans les chansons de son album « le Verger. » Il y est question d’empoisonneuse, de crime passionnel dans « filature » ou d’un homme « invisible. »
Entièrement vêtue de noir elle aussi, à l’exception des chaussures, hautes et rouge vif, d’un rouge sanguin qui tranche avec la lumière sourde de la scène, ses cheveux dorés encadrent son visage. L est son nom de scène. Celle qui a commencé en étudiant les chants du monde auprès d’une ethnomusicologue possède une voix au charme intemporel, douce, fragile et forte à la fois. Raphaële Lannadère, l’initiale dont on parle beaucoup, a déjà séduit Brigitte Fontaine, remporté de nombreux prix, fait l’unanimité du côté de la presse, elle est aussi disque d’or… et a sans aucun doute encore séduit le public nombreux ce mardi soir.
Interprétant les titres de son album « Initiale, » elle y a ajouté quelques reprises comme celle de la vieille chanson « cocaïne. » Les textes sont remarquablement écrits, les mots sonnent justes et sont empreints d’une douce poésie. Les jeux de lumière, passant alternativement du très sombre au blanc totalement éblouissant, ainsi que l’accompagnement musical contribuent à mettre en évidence la pureté de la voix et la remarquable beauté des textes.
On ne risque pas d’oublier cette soirée avec L.

samedi 10 décembre 2011

Sansévérino au Train-Théâtre. En première partie Boulbar

La soirée a débuté par une première partie appréciée, la découverte du « Boulbar Motor Hotel ». Un album - carnet de voyages de Bertrand Boulbar qui sortira en février. Le récit d’une traversée solitaire de 8 000 km qui l’a mené de New York à San Francisco ; entre motels sans âme, routes interminables et rencontres émouvantes.
Tandis que les douces mélodies de Boulbar invitent au rêve américain, Vincent Gravé l’accompagne… au pinceau. Avec talent, il illustre en direct les chansons.
Son travail est à découvrir dans l’exposition qui lui est consacrée au Train-Théâtre.

Et puis Sansévérino est arrivé sur scène. L’artiste qui a démocratisé le jazz manouche, est toujours aussi savoureux et décoiffant. Avec sa gouaille inimitable, son débit rapide et sa franchise habituelle, il a mis une belle ambiance.
Loin de se contenter d’un registre, il fait à nouveau dans l’originalité avec cette formule duo. Les « big band » ou trio avec lesquels il a écumé les routes, sa précédente tournée « rock aux accents rockabilly et country » ont laissé place à une formation plus réduite pour revisiter son répertoire et aussi présenter de nouvelles chansons. Un projet né suite à son désir de faire un « One Man Band » (jouer de la batterie, de la guitare et chanter en même temps !)


Une belle performance accompagnée par la contrebasse de Jidé Jouannic pour un « band à deux ». Et Sansévérino a bel et bien l’énergie d’un « big band » à lui tout seul !

mercredi 30 novembre 2011

Une belle soirée de chansons




C’est une très jolie soirée que nous a proposé le Train-Théâtre mardi soir, en invitant Loane et Alex Beaupain.

Loane a ouvert le bal et présenté les titres de son deuxième album « le lendemain » sorti en mai. La jeune « femme-piano », auteur, compositeur, garde une simplicité touchante sur scène ; moins à l’aise entre deux chansons que lorsque ses doigts s’agitent sur le clavier et que sa jolie voix claire ne s’élève. Les textes sont fins, les titres raffinés, les mélodies légères et délicates, le tout constitue un ensemble lumineux entre acoustique et électronique dont on retient tout particulièrement la singulière et émouvante « Boby », ode à une femme perdue, à l’accent très années 80’s.

Alex Beaupain, le talentueux auteur des musiques de films de Christophe Honoré a ensuite pris place sur scène. Sous sa belle plume, on devine la vie, avec ses peines et ses joies. Ses chansons d’amour mélancoliques évoquent sans tabou l’amour fugace ou véritable, le chagrin, la désillusion politique ou amoureuse… nous dévoilant sans ambages « pourquoi battait son cœur », du nom de son album.

Les deux artistes ont fait la surprise de terminer la soirée en partageant en duo une chanson de Loane.


lundi 28 novembre 2011

Yayoi KUSAMA à Beaubourg



Le Centre Pompidou présente la première rétrospective française consacrée à Yayoi Kusama. À travers un choix de cent cinquante oeuvres réalisées entre 1949 et 2010,

Yayoi Kusama est une artiste japonaise dont j'ignorais totalement l'existence jusqu'à ce qu'elle expose au Centre Pompidou mais que je ne suis pas prête d'oublier désormais. La vieille dame, puisqu'elle a désormais franchi le cap des 80 printemps, a fait de son art l'expression de ses hallucinations et de ses peurs. Il y a une certaine parenté entre son travail et celui de la magnifique Louise Bourgeois.
Enfant, elle raconte qu'après avoir longuement observé une nappe à fleurs rouges, les motifs floraux se sont soudain propagés autour d'elle, sur elle, envahissant la pièce du sol au plafond. C'est cette hallucination et d'autres venus ensuite... qu'elle tend à rendre dans ses créations, qui sont de véritables installations.
Si le monde qu'elle crée, tout en rondeur, en couleurs et en pois peut sembler au premier abord rassurant, il peut aussi devenir inquiétant lorsqu'elle sculpte des sortes de bras de pieuvres semblant s'échapper du sol.
L'exposition rétrospective est admirable, passionnante, on pourrait y plonger des heures et y revenir encore et encore. D'ailleurs, impossible de se procurer le catalogue de l'exposition déjà épuisé! Pourtant, Kusama, elle, a choisi depuis 1977 de vivre enfermer dans un hopital psychiatrique tokioïte.

Le monde qui l'habite est peut-être plus effrayant qu'il n'y parait...

Centre Georges Pompidou
Galerie sud
du 10 octobre 2011 - 9 janvier 2012 11h00 - 21h00

dimanche 27 novembre 2011

"Rosa la Rouge", une "épopée musicale" au Train-Théâtre





Avec le spectacle « Rosa la Rouge », mis en scène par Marcial Di Fonzo Bo présenté samedi 26 novembre, Claire Diterzi nous a plongés dans l’univers émotionnel de la révolutionnaire et antimilitariste Rosa Luxemburg qu’elle inscrit dans une réalité contemporaine.

Le spectacle est un objet hybride, concert, théâtre, avec une véritable recherche plastique, une esthétique soignée jusque dans les moindres détails, (le portrait de Rosa Luxemburg collé sur la guitare de la chanteuse...) Des images vidéo projetées sur plusieurs écrans géants se superposent à la réalité de la scène.

Claire Diterzi chante, parfois armée d’une guitare en forme de kalachnikov, brandissant la musique comme arme de guerre en hommage à cette antimilitariste convaincue. Elle récite aussi les lettres de Rosa. Sur le morceau « Cellule 45 », des bruits métalliques répétitifs et entêtants évoquent l’univers carcéral où Rosa Luxemburg passera des années pour avoir défendu ses idées, tandis que le duo virtuel rose et sucré formé avec Lambert Wilson dans le rôle du prince charmant rappelle la femme amoureuse qu'elle était. Les références et clins d'oeil au monde contemporain sont nombreux: la ligue Spartakiste, ancêtre du Part communiste allemand que Rosa Luxemburg cofonda est évoquée par des extraits du péplum de Kubrick "Spartacus", d'autres citations proviennent du monde du dessin animé de Walt Disney avec le passage de la reine de coeur qui fait repeindre les rosiers en rouge ( joli clin d'oeil à Rosa la Rouge!)

« Rosa la Rouge » est une œuvre totale et très originale qui démontre le talent immense de Claire Diterzi.


mardi 22 novembre 2011

Du nouveau cirque emprunt de poésie au Train-Théâtre



Qui n’a jamais eu la curiosité d’observer le quotidien de ses voisins par la fenêtre la nuit ?
Mardi et mercredi soir, c’est la salle comble du Train-théâtre qui a pu s’adonner avec beaucoup de plaisir à ce petit exercice.
Au centre de la scène un immeuble de trois étages. Par les fenêtres éclairées le public découvre sous la forme d’ombres chinoises le quotidien ordinaire d’habitants peu ordinaires. Lui, c’est le nouveau voisin. Romantique, mais un peu entreprenant. Elle, est une gentille jeune fille, au chevet de sa grand-mère âgée. Chacun vit sa vie de son côté. Jusqu’au jour où les deux voisins se rencontrent… et entament une danse de séduction.
Pour sa première représentation, la vie des habitants du 2 bis rue de Guingois a su séduire petits et grands. L’histoire est simple et universelle, centrée sur la rencontre amoureuse qui mène à l’enfantement, mais on ressent une belle alchimie entre les deux interprètes Saïlen Rose et Benoît Héliot. Leur duo est à la fois poétique et drôle, la scénographie est soignée, les jeux d’ombres chinoises très réussis.

vendredi 11 novembre 2011

Rencontre avec le réalisateur tunisien Mourad Ben Cheikh au Navire le 3 octobre pour l’avant-première du film « Plus jamais peur. »


Lundi soir avait lieu au Navire la projection du film documentaire « Plus jamais peur » consacré à la récente « révolution de jasmin » en présence de son réalisateur. Le film terminé, Mourad Ben Cheikh a rejoint le public pour un échange passionné et passionnant d’une heure environ.

Né en 1964, Mourad Ben Cheikh vit et travaille à Tunis. Auteur de plusieurs documentaires, « Plus jamais peur » est son premier long-métrage. Il a été présenté au 64e Festival de Cannes où il a reçu un très chaleureux accueil et bénéficie aujourd’hui d’une diffusion internationale. Il quittera cependant sa tournée pour se rendre aux urnes le 23 octobre prochain afin de voter « pour la première fois de sa vie. » Pour lui, « une nouvelle Tunisie est en train de prendre forme. »

Dans « Plus jamais peur », le cinéaste tunisien a filmé la révolte de son pays, de l’intérieur, dans l’urgence et la sincérité du moment présent, dès le 14 janvier 2011. Il présente les évènements à travers le regard porté par la peuple Tunisien lui-même, centrant sa caméra sur celui de trois visages et trois voix en particulier, l’avocate Radhia Nasraoui, militante des droits de l’homme, une jeune étudiante bloggeuse nommée Lina Ben Mhenni, l’une des premières personnes à avoir relaté sur son site les évènements de Sidi Bouzid et le journaliste indépendant Karem Cherif. Une occasion de revenir sur les origines de ce moment marquant de l’histoire du pays, de découvrir les maux et les mots de Tunisiens qui souffraient contraints au silence, d’assister au courage puis à la libération d’un peuple après vingt-trois années de régime dictatorial. En leitmotiv dans le film, une voix qui parle tandis qu’elle collecte, découpe et assemble des photographies d’hommes et de femmes prises pendant les évènements. Ses portraits d’individus ainsi rassemblés composent un gigantesque puzzle, comme une somme de destins individuels unis dans une même voix et un même destin. C’est aussi elle qui aura le mot de la fin du film : « Cette révolution tunisienne n’est pas le fruit de la misère, mais plutôt le cri de désespoir d’une génération de diplômés. Ce n’est, ni la révolution du pain, ni celle du jasmin... Le jasmin ne sied pas aux morts, il ne sied pas aux martyrs. Cette révolution est celle du dévouement d'un peuple... Plus jamais on n'aura peur pour cette nouvelle Tunisie ! »

Pour en savoir plus

www.lenavire.fr

La chanteuse Imany fait « groover » le public du Train-théâtre



Elle a un physique de déesse. Un port de reine. Une voix de diva. Un nom qui signifie « la foi » en swahili et on comprend pourquoi, car comment douter du succès fulgurant qui accompagne Imany ? L’ancien mannequin a quitté les podiums des défilés pour la scène musicale. A Portes-lès-Valence mardi soir, Il lui aura fallu quelques minutes seulement pour conquérir ceux qui ne l’étaient pas déjà. Son premier album est un véritable succès. Une belle voix grave qui la situe dans la lignée de Tracy Chapman, un groove inné, des chansons en anglais ou en swahili, qui évoquent l’Afrique, les femmes. Et surtout l’amour.

PORTES-LES-VALENCE

TRAIN-THEATRE

Mardi 8 novembre 20h30

www.train-theatre.fr

TRAM DES BALKANS: UN CONCERT D'OUVERTURE DE SAISON


La salle du Train-Théâtre était pleine samedi soir pour le premier concert de la saison. C’est le groupe Tram des Balkans (Diego Meymarian, Vincent Westphal, Vincent Gaffet, Sylvain Lacombe et Mathieu Cervera) en résidence depuis une quinzaine de jours au Train-Théâtre qui était chargé d’ouvrir le bal. Avec leur énergie hors du commun, leur joie de vivre, leurs chansons multilingues, ils sont parvenus à emmener le public en voyage. Loin, très loin, en Sibérie, en Russie ou en Jamaïque. Les quelques 500 spectateurs n’ont pu retenir certains mouvements d’enthousiasmes devenus incontrôlables, des centaines de mains battaient la mesure et quelques privilégiés ont pu esquisser les pas d’une valse ou d’un twist. Impossible de rester de marbre au son d’une « Merguez Polka » endiablée ou au récit chanté « d’une histoire d’amour entre un vieux Russe et une jeune Américaine aux yeux bleus. »
TRAIN-THÉÂTRE
PORTES-LES-VALENCE
SAMEDI 24 SEPTEMBRE 2011

Exposition de Damien Louche-Pélissier au Train-Théâtre


Proposée par les musiciens de Tram des Balkans, une exposition de l’artiste plasticien Damien Louche-Pélissier est à découvrir au Train-Théâtre. (Il a illustré la pochette de leur nouvel album rubber man.)

Cet ancien scénariste des studios Folimage vit et travaille dans la Drôme depuis 2010.

Si son installation a des airs de cabinet de curiosités, en y regardant de plus près vous serez surpris par les drôles de spécimens qu’il expose. L’artiste glane, collecte, ramasse méticuleusement des morceaux de nature et les réutilise pour en faire des espèces d’un nouveau genre. Les escargots peuvent voler, les soldats de plomb dotés d’ailes végétales deviennent des anges et sont mis en cage… Entomologiste de l’imaginaire, Damien Louche-Pélissier nous invite à découvrir sa surprenante réinvention du monde dans cette exposition.

A DÉCOUVRIR AU TRAIN-THÉÂTRE DEPUIS DÉBUT OCTOBRE

"Les Pendus" au Train-Théâtre


Dans le cadre de la semaine contre la peine de mort
Bien qu’initialement conçu pour la rue, le spectacle « les Pendus » de la Compagnie Kumulus a été transposé dans la salle du Train-Théâtre dimanche soir où il était présenté devant une salle bien remplie. Le décor épuré, réduit à un échafaud où trônent quatre potences, crée d'emblée un choc visuel et émotionnel auprès du public. Arrivent ensuite les quatre condamnés, les tabourets tombent et les voix s’élèvent...
La représentation était suivie d’un échange entre le Maire de Portes-lès-Valence, le metteur en scène Barthélémy Bompard et les spectateurs à l’occasion du trentième anniversaire de l’abolition de la peine de mort.
PORTES-LES-VALENCE
TRAIN-THEATRE

Dimanche 9 octobre à 17h30


Envoûtante et sublime Susheela Raman

















Jeudi soir la chanteuse anglaise d’origine indienne a littéralement envoûté le public du Train-Théâtre. Debout, les yeux mi-clos, avec cette voix chaude qui semble sortir des profondeurs de son âme, Susheela Raman se déhanche aux rythmes donnés par ses musiciens. Pointant parfois le doigt vers le ciel telle une prédicatrice ou une prêtresse de l’Antiquité, le public est comme hypnotisé. Plutôt rock lorsqu’elle interprète dans une gamme éthiopienne le tube « Voodoo Child » de Jimi Hendrix issu de son précédent album, la belle chanteuse se fait séductrice tandis que d’une voix sifflante associée à des ondulations irrésistibles, elle entame « Trust in me » le chant du perfide serpent du « livre de la jungle » de Disney. Venue avec son dernier album « Vel », elle explore et réinvente la musique carnatique tamoule encore plus que dans ses précédents opus. Susheela Raman donne l’impression d’une certaine force, mais peut aussi être touchante, tandis qu’elle s’excuse auprès du public pour son « franglais » ou échange quelques mots en aparté avec son compagnon, le guitariste Sam Mills.


TRAIN-THÉÂTRE

PORTES-LES-VALENCE

Jeudi 20 octobre à 20h30

Renan Luce, Alexis HK et Benoit Dorémus : un pari réussi


Salle comble mercredi soir au Train-Théâtre pour le concert de Renan Luce, Alexis HK et Benoit Dorémus. Les trois talentueux auteurs-compositeurs, qui sont aussi très bons amis, ont proposé au public un concert chaleureux et en toute intimité, où leur complicité bien réelle était visible.

Quelques tabourets, leurs guitares, un harmonica, un canapé dans un coin, on aurait pu imaginer se retrouver chez l’un d’entre eux, porte de Vanves, lors de l’une de leurs soirées entre amis, lorsqu’ils échangent leurs dernières compositions. Ce soir, pourtant, plus de quatre cents personnes ont eu le privilège de vivre ce moment avec eux. Eux qui avaient déjà partagé une chanson, la piquante Grand-Père (Papy Gâteau) sur le dernier album de Renan Luce « Le Clan des Miros ».

Mais que signifie être « seuls à trois ? » Avoir droit à trois concerts, trois répertoires en un ? Finalement bien plus! Chacun leur tour, ils proposent un moment de concert solo : ils interprètent leurs classiques mais aussi leurs nouvelles chansons. Puis, Benoît Dorémus chante du Renan Luce, Alexis HK du Benoit Dorémus, il y a même parfois des trios. Les rôles s’inversent avec humour et délectation. Chacun reprend ensuite ses propres compositions tandis que les deux autres s’éclipsent ou rejoignent le canapé pour l’écouter. Toutes les possibilités sont testées en toute amitié. Ils terminent même par une chanson de Renaud, interprétées en trio.

Le public du Train-Théâtre semble s’être laissé embarquer et avoir été conquis par ce pari à trois.


TRAIN THÉÂTRE

PORTES-LES-VALENCE

Mercredi 5 octobre à 20h30.

CONCERT: un co-plateau de choix, Chloé Lacan et Robin leduc




Après avoir été dix ans durant une « crevette d’acier », du nom d'un quintet qui a tourné partout en France, Chloé Lacan s’est lancée dans les « Plaisirs solitaires », spectacle où elle assure seule sur scène, s’accompagnant à l’accordéon. Avec sa gouaille charmante, une jolie voix associée à un humour décapant, cette « femme à bretelles », tour à tour cantatrice, rockeuse ou chanteuse folklorique, raconte des histoires captivantes. Ses textes cinglants évoquent avec justesse et humour les désillusions d’une fille qui a oublié d’être fleur bleue et pense que « le prince charmant ne viendra pas car sa voiture est tombée en rade » ou pour qui la « silicone vallée » n’est pas seulement le pôle des industries de pointe mais aussi « l’endroit où fleurissent fleurs de botox et collagènes. » Le public a acclamé cette énergique et surprenante artiste. En première partie de soirée, Robin Leduc, 32 ans seulement mais déjà 10 ans de carrière derrière lui. Mêlant pulsations africaines et rock des années soixante, le jeune chanteur qui a vécu au Nigéria nous a montré pourquoi il est aujourd’hui considéré comme l’une des révélations de la pop « made in France ».

Une soirée entre émotion et fous rires.

TRAIN-THÉÂTRE

PORTES-LES-VALENCE

JEUDI 10 NOVEMBRE 2011

http://www.dailymotion.com/video/x8h505_chloe-lacan-fais-moi-mal-johnny_music

jeudi 10 novembre 2011

ENTRETIEN AVEC LA CHANTEUSE IMANY











La chanteuse française d’origine comorienne Imany est l’une des révélations musicales de l’année. Mannequin par hasard, musicienne par choix, cette magnifique auteur-interprète a une voix grave et lumineuse. Un organe hors du commun dont elle a su faire un réel atout. Elle était au Train-théâtre de Portes-lès-Valence le 8 novembre pour un concert à guichets fermés.

Imany, vous avez été sportive, mannequin et aujourd'hui chanteuse, comment êtes-vous passée d'un monde à l'autre?

Cela n'a pas été difficile. J'ai fait du saut en hauteur, pas professionnellement. J'ai gagné quelques podiums quand j'étais au lycée. Jusque là j'étais une élève française normale qui faisait de l'athlétisme. La mode, j'étais au lycée quand ça m'est tombé dessus par hasard, je suis devenue mannequin à l'âge de 17 ans. J'ai commencé à Paris, j'ai voyagé un peu partout et j'ai atterri à New York deux ans plus tard. Là-bas, j’ai été mannequin mais j’ai aussi fait plein de choses, entre mannequinat et petits boulots. J’étais un mannequin de « classe moyenne » comme on dit, pas un « top model » connu. Comme beaucoup de gens qui ont en commun ce rêve d’être acteur ou chanteur, j’ai fait des petits boulots et parfois on rencontre des gens. Le petit boulot permet de financer le rêve. J’ai rencontré des gens qui m’ont incitée à faire de même. Petit à petit, j’ai fait ma formation toute seule et je suis entrée dans la musique.

Vous rêviez déjà petite fille d’être chanteuse ?

Oui, je voulais déjà être chanteuse quand j’étais toute petite. J’ai été un peu découragée par mes parents. J’ai mis cette idée au placard en pensant que ce ne serait pas pour moi, j’avais toujours ce désir un peu ardent, un désir sourd. J’ai avancé dans la vie sans trop me poser de questions, quand je me suis trouvé au contact d’autres artistes, eux-mêmes ont ravivé cette passion, « tiens avec une voix comme ça, pourquoi tu ne chantes pas? » J’ai mis mes rêves en action et voilà…

Vous avez sorti votre premier album en mai, « the Shape of a broken heart. » Pouvez-vous nous parler du titre ?

C’est aussi le titre d’une chanson de l’album, qui parle de l’Afrique, et même si ce n’est pas le thème général de l’album, de toutes les chansons, on trouvait que c’était le plus mélodique. Cette phrase recouvre aussi tous les thèmes de l’album car il parle beaucoup d’amour : d’amour brisé, d’amour reconstruit, d’amour de soi. Il parle d’un être perdu emporté par la mort, que des choses qui touchent au cœur.

Vous êtes en pleine tournée en ce moment, comment voyez-vous la suite, le prochain album ?

Le prochain album, je n’y pense pas tellement. On a une tournée à défendre et puis il y a l’international à faire alors il va se passer au moins un an, avant d’avoir un deuxième album. Par contre on continue d’écrire, sur le premier album on avait écrit une trentaine de chansons pour n’en garder que douze. On a quand même quelques titres d’avance, on verra…

Pour le concert de Portes, quelle est la formule prévue, voix guitare ou avec tous vos musiciens ?

Avec tous les musiciens. Voix guitare c’était pour le développement, maintenant on défend vraiment l’album. Avec le groupe, ça commence à bien tourner. On va vous faire normalement 1h45 de show.