samedi 31 mars 2012

C’est la paye, ça s’arrose avec Uma Nouba


Beau succès pour le concert gratuit de « c’est la paye ça s’arrose » au Train-Théâtre vendredi soir. 
Après des concerts plutôt jazz, place à une musique électro-ethnique avec le trio Uma Nouba, (Sophie Charbit, Jean-Baptiste Ferré et Aymeric Krol.)
Nourrie par les quatrains du poète perse du 13ème siècle Jalâl-al-Dîn-Rûmi, la chanteuse à la voix envoûtante a tour à tour bercé le public, lui a parfois donné envie de danser, l’embarquant dans un voyage poétique à travers le temps et l’espace, en français ou en persan, des déserts silencieux à l’énergie des percussions africaines.

dimanche 25 mars 2012

Le rideau se ferme sur le festival AAH ! les Déferlantes


En clôture du festival AAH ! Les déferlantes ! qui toute la semaine a proposé des concerts d’artistes issus de l’espace francophone, le Train-Théâtre avait convié samedi soir deux artistes belges : Julos Beaucarne et Daniel Hélin.

Daniel Hélin
Daniel Hélin a assuré la première partie. Seul sur scène, s’accompagnant à la guitare, il nous a fait découvrir son dernier album réalisé en Australie intitulé « Mallacoota. » Il a partagé ses petites histoires avec le public resté éclairé dans une ambiance cabaret, associant le ton de la moquerie et de l’autodérision à une certaine poésie. 


En deuxième partie de soirée, place au célèbre Julos Beaucarne accompagné à la guitare de Patrick de Schuyter et au chant de Barbara d’Alcantara. Cette grande figure de la francophonie, anoblie par le roi Albert II, est venue présenter son spectacle « le Jaseur Boréal. » Ce spectacle, composé de chansons célébrant le monde dans toute sa beauté mais aussi toute sa cruauté (« Les loups ont des têtes de moutons »), chansons régulièrement ponctuées par la récitation de poèmes, a baissé le rideau sur une semaine riche en découvertes et en émotions. 

Julos Beaucarne




Embarquement immédiat pour l’Afrique avec les Déferlantes Boubacar Traore et Kady Diarra

Boubacar Traore, légende vivante du blues africain

Kady Diarra

Après le Québec en début de semaine, que l’on a pu retrouver chaque soir lors des apéros-chansons, puis l’océan indien, l’invitation au voyage proposée par le directeur du Train-Théâtre Luc Sotiras faisait escale en Afrique. Le légendaire artiste malien Boubacar Traore et la burkinabé Kady Diarra étaient les invités de ce vendredi soir.
Boubacar Traore est un artiste discret et rare, considéré comme une légende vivante de la musique africaine. Il fut le premier à jouer une musique d'inspiration mandingue avec une guitare électrique. Portant une casquette plate, une guitare en bandoulière, il était accompagné de ses complices Madieye Niang à la calebasse et Vincent Bucher, virtuose de l'harmonica. Sa voix au timbre particulier et son blues nous ont fait naviguer du Mali au Mississippi.
Originaire de Bobo Dioulasso au Burkina Faso, c’est Kady Diarra qui lui a succédé sur scène. En février dernier, elle avait effectué une résidence de création de 10 jours dans la salle portoise afin de préparer son dernier spectacle. Sa joie de vivre, l’énergie des percussions africaines ont réussi à faire se lever et même danser une partie de la salle qui était comble pour cette avant-dernière soirée de festival.


POUR PLUS D’INFOS
www.train-theatre.fr
04 75 57 14 55




Bo Houss et Danyel Waro, du hip hop de Mayotte au Maloya de la Réunion

Jeudi soir ce sont deux artistes de l’océan indien, le mahorais Bo Houss et le réunionnais Danyel Waro qui ont partagé avec le public du Train-Théâtre la fierté de leur île, leur musique et leur langue.
Bo Houss, prix Musiques de l'océan indien 2011



Bo Houss est un artiste connu à Mayotte et dans l’océan indien qui a remporté plusieurs prix. Il propose une musique issue d’un métissage du hip hop et de musiques et cultures mahoraises. Après lui, place au blues de la Réunion, le Maloya, cette musique traditionnelle de l’océan indien aux racines africaines, malgaches et indiennes. Entouré de ses musiciens et avec les instruments traditionnels du maloya notamment le kayanm, (un instrument plat fabriqué à partir de tiges de fleurs de canne et rempli de graines de safran sauvage), c’est un Danyel Waro vivant la musique de l’intérieur qui a fait s’envoler la langue créole. Il a profité du moment pour donner quelques conseils aux spectateurs : « il faut vivre avec tous nos sens. Laissons nos sens en éveil, pour l’amour et la liberté. »
Danyel Waro




L’énergie des Tireux d’roches et la sensibilité d’Alan Côté pour cette dernière soirée de festival entièrement québécoise

 Mercredi soir avait lieu la dernière soirée consacrée aux artistes du Québec. Si les Tireux d’roches ont enflammé la salle avec leur musique traditionnelle québécoise aux rythmes endiablés, mêlant voix, bouzouki et toute une multitude d’instruments, l’auteur compositeur Alan Côté a assuré la première partie de soirée dans un registre plus intimiste. Figure du milieu artistique québécois et du « festival en chanson de Petite Vallée » en Gaspésie, il a réalisé une intervention en début de semaine auprès d'une vingtaine d’élèves de Camille Vernet et ces derniers auront la chance de venir chanter en Gaspésie. Après les rappels, et de nombreuses chansons autour de ‘hiver et de l’ours, il a terminé son « tour de chant » par une bouleversante chanson intitulée « il faut chanter plus fort que la mer » qui évoque la tragique disparition de deux frères et c'est les yeux humides que certains spectateurs ont quitté la salle du Train-Théâtre pour rejoindre le hall durant l'entracte. Un fort moment d'émotion. 

Soirée d’ouverture du festival AAH Les déferlantes ! Diane Tell et Yves Lambert

Diane Tell, en solo



Le public était au rendez-vous ce mardi soir pour la soirée d’ouverture du festival de chanson francophone au Train-Théâtre. Il faut dire que l’affiche était alléchante : Diane Tell et Yves Lambert, deux artistes québécois incontournables aux univers musicaux très différents. C’est Diane Tell, qui tout sourire, vêtue d'une "robe d'or", seule sur scène avec ses guitares, a ouvert le festival. Tantôt debout, tantôt assise sur un tabouret, elle a proposé un tour d’horizon de ses chansons, des « antiquités » selon ses propres mots aux plus attendues, « La légende de Jimmy », « Si j’étais un homme », en passant par les plus récentes issues de son dernier album « Rideaux ouverts », une reprise d'Aznavour et des textes de Boris Vian. Après l'entracte, l’incroyable Yves Lambert et ses deux musiciens ont immédiatement donné le ton : une énergie et un enthousiasme communicatifs ! Le fondateur du groupe québécois « la bottine souriante » sait mettre l’ambiance avec son accordéon et ses multiples instruments. D’entrée, il lance au public portois : « Ceux qui veulent se balancer le patrimoine, allez-y ». Il dédie aussi une chanson à tous les « T’as mal où de la salle »... elle s'intitule « tu pètes un os » ! L’alliance de ses truculentes chansons qui revisitent le répertoire traditionnel québécois, de musiciens hors pair et d’une énergie époustouflante constitue un cocktail détonnant à recommander absolument.
Yves Lambert et ses musiciens

samedi 17 mars 2012

Nomadéus en concert pour deux belles causes


Vendredi soir, le Rotary Club Portes du soleil de Valence avait organisé un concert au Train-Théâtre au profit de deux associations de Montéléger : Drôme-Ukraine et Vaincre la mucoviscidose. Nomadéus, dont la musique est une fusion entre les musiques klezmer, arménienne et d’Europe de l’est avait offert sa prestation. Le public nombreux a été accueilli en musique par les jeunes du groupe Memoria’z.

Rappelons que Drôme-Ukraine œuvre pour l’accueil d’enfants de Tchernobyl durant 1 à 2 mois et envoie également du matériel médical dans les établissements de soin. L’association Vaincre la mucoviscidose informe, soutient les malades et leurs proches, finance la recherche médicale.

Pour les joindre :
Drôme-Ukraine 04 75 59 79 14 / Vaincre la mucoviscidose : 04 75 85 08 83


vendredi 16 mars 2012

Alina Orlova et Ndidi O


Jeudi soir, le Train-Théâtre a mis à l’honneur les voix : Celle, puissante, de la chanteuse canadienne d’origine allemande et nigériane Ndidi O. Celle, cristalline, de la chanteuse lituanienne Alina Orlova.
Le monde d’Alina Orlova fascine et transporte : une voix claire et haut perchée, une chevelure flamboyante qui ondule d’avant en arrière tandis que ses mains s’agitent sur le piano et même si les mots qu’elle prononce demeurent impénétrables pour la plupart d’entre nous, il n’est pas nécessaire de comprendre le russe ou le lituanien pour se laisser emporter par la magie de son univers. 

Alina Orlova
En deuxième partie de soirée, Ndidi O a pris le relais. Elle aussi possède une voix remarquable et un charisme certain tandis qu’elle évoque dans ses textes l’amour ou les fêlures d’une vie.

Ndidi O
Ndidi o au Train-Théâtre



samedi 10 mars 2012

Magnifique Piers Faccini



C’est à une très belle soirée que nous a convié le Train-Théâtre vendredi soir. Si Tibert a su capter l’attention avec son style très personnel et ses textes bien écrits, Piers Faccini a littéralement hypnotisé la salle. Sa voix puissante mise au service d’un grand concert folk nous a entrainés vers de nombreuses contrées enchanteresses. Tibert est venu présenter le fruit de son travail sur son spectacle « D’autres visages », après une résidence effectuée l’an dernier dans la salle portoise. Un carnet de voyages composé de chansons folk rock ou de ballades plus aériennes nourries de belles échappées de cordes.
Tibert
Bien connu des amateurs de folk depuis son premier album « Leave no trace » sorti en 2004, c’est ensuite l’italo-anglais Piers Faccini, aujourd’hui installé dans les Cévennes, qui est entré en scène. Le chanteur à la voix sublime, auteur compositeur, mais aussi artiste peintre, a brisé la glace instantanément et capté l’attention des quelques 600 oreilles présentes ce soir là par une entrée saisissante avec un premier chant a capella et sans micro. Sublime. Après une première partie de concert plutôt composée de ballades douces et vibrantes, le trio a entrainé le public dans son sillage sans jamais perdre son attention. Nourri de sa double culture franco-italienne et ouvert aux musiques du monde entier, le concert de Piers Faccini, à l’image de son dernier album « My wilderness » fait aussi bien appel aux chansons du sud de l’Italie qu’à l’influence du chanteur réunionnais Alain Peters, dont il a interprété le titre « mangé pou le cœur » ou à la musique africaine. Même lors des rappels, alors qu’il se lance dans l’interprétation d’une comptine bien connue des enfants français et que seul un chanteur étranger oserait selon lui interpréter en concert, la célèbre « à la claire fontaine », il transforme cet instant en un moment unique.



jeudi 8 mars 2012

Du théâtre d’objets pour les Fables de La Fontaine

 La compagnie Tàbola Rassa était au Train-Théâtre mercredi soir afin de présenter son spectacle inspiré des Fables de La Fontaine après deux représentations scolaires la veille. Parmi les quelques 240 fables écrites entre 1668 et 1678 par Jean de La Fontaine, la compagnie en a sélectionné 16. Souhaitant sensibiliser le public à la protection de l'environnement, Tàbola Rassa associe, ici, comme dans son précédent spectacle « l’Avare » de Molière présenté au Train-Théâtre il y quelques années, littérature classique et un mal contemporain : la production intense de déchets. (C’était le manque d’eau dans l’Avare.)
C’est donc au milieu d’un décor composé de déchets et avec l’aide de nombreux objets hétéroclites, que les deux comédiens (Olivier Benoit et Jean-Baptiste Fontanarosa) ont donné vie à la curieuse galerie d’animaux aux défauts très humains du célèbre moraliste.
Le spectacle fait appel à la technique poétique du théâtre d’objets. L’objet, ou plutôt le déchet est utilisé à l’état brut pour son pouvoir d’évocation faisant appel à l’imagination. Il devient accessoire, décor ou marionnette. C’est ainsi que « la grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf » est évoquée à l’aide d’un ballon de baudruche de couleur verte dans lequel le comédien souffle jusqu’à l’explosion, le plumeau incarne quant à lui une poule et un carton joue le rôle de l'âne du meunier et de son fils… Les rires des enfants et des parents fusent lorsque, parmi les diverses références musicales, la cigale s’empare du casque de chantier de la fourmi pour danser sur « YMCA » des Village People.
Un spectacle intelligent et drôle sur les fables de la Fontaine dont la morale reste d’une étonnante actualité.


dimanche 4 mars 2012

Alice au pays des merveilles de Jan Svankmajer , 1989, au Lux à Valence

  • Date de sortie : novembre 1989 à Paris
  • Film tchèque
  • Genre : fantastique
  • Durée : 1 h 24
Quelle incroyable adaptation d'Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll! méconnue aujourd'hui, elle a pourtant remporté le titre de Meilleur film d'animation au Festival d'Annecy de 1989.
On est constamment surpris par la créativité de ce réalisateur tchèque surréaliste. Le lapin blanc est un animal empaillé qui se réveille, le ver à soie une simple chaussette pourvue d'un dentier capable de se coudre les paupières pour pouvoir s'endormir... Lorsqu’Alice rétrécit, elle se métamorphose en poupée de porcelaine..
Tandis que Tim Burton s'est contenté d'adapter le dessin animé de Disney sorti en 1951 en film, et a eu pour toute créativité la redoutable idée de faire d'Alice une jeune fille au lieu d'une enfant et même de la transformer en "Jeanne d'Arc" du pays des merveilles, Svankmajer nous propose une version d'Alice très créative, plutôt pour adulte, un peu effrayante, mais sans doute beaucoup plus proche de l'espiègle petite fille qu'avait imaginée Lewis Carroll...
A déconseiller cependant aux jeunes enfants, sous peine de cauchemars récurrents...!!

Berry, de retour à Portes-lès-Valence avec son nouveau spectacle


Il y a un peu plus de quatre ans, Berry était au Train-Théâtre pour assurer la première partie de Bazbaz. A l’époque, la jolie jeune femme brune, qui a choisi son nom de scène en hommage au pays de Georges Sand, préparait la sortie de son premier album « Mademoiselle ». Un disque d’or après et quelques 200 concerts assurés en France comme à l’étranger, Berry est de retour. Le concert en duo voix guitare a laissé place à un accompagnement de cinq musiciens. Et c’est avec une certaine émotion qu’elle a retrouvé la salle portoise samedi soir, à la veille de la sortie de son deuxième album le 23 avril. Les spectateurs du Train-Théâtre ont donc eu le privilège de découvrir « en avant-première » les chansons de ce nouvel opus qui s’intitulera « les Passagers. » Dans la continuité du premier album, les chansons parlent d’amour avec délicatesse ; l’influence gainsbourienne y est plus présente (« Brune » ou « for ever ») et la demoiselle chante parfois en anglais. Les mots pesés, la voix douce et claire de Berry, sa fraicheur, les mélodies pop folk ont à nouveau séduit le public venu en nombre pour l’occasion. Berry n’a pas manqué d’interpréter les titres qui ont fait son succès, « Mademoiselle », « Chéri » et « le Bonheur ». En première partie, Stéphane Balmino a reçu lui aussi un joli succès, notamment avec sa chanson « Manon ».




vendredi 2 mars 2012

Les Weepers Circus, version cours de récré ou tout public


Qui a dit que les concerts de rock étaient réservés aux grands ? Et que les histoires de sorcières désespérées d’être devenues gentilles ou d’ogres repentis qui mangent des radis étaient réservées aux enfants ? Sûrement pas les enfants qui ont eu l’occasion d’assister mercredi au concert des Weepers Circus au Train-théâtre et qui en redemandent déjà.
Costumés, ils sont six personnages, tantôt poules, sorcière poilue, magiciens, « des voyageurs » comme ils se définissent, qui retrouvent les enfants et les amènent dans un monde imaginaire…
Il y a des boîtes magiques, des marionnettes… Tout au long du concert, les intermèdes sont étonnants et drôles, sketchs, tour de magie, descente dans le public et histoire font le lien… Une musique entraînante et festive, des paroles connues, les morceaux s’enchaînent sur un rythme effréné.
Du rock, au blues, en passant par le boogie-woogie ou par le jazz manouche, les six garnements du Weepers Circus revisitent avec drôlerie l’univers des chansons enfantines.
Les enfants sont conquis, les parents aussi.

Et le voyage ne s’arrête pas là.
Embarquement immédiat le lendemain soir pour un concert très rock, avec l’équipage du Weepers Circus sous la houlette de son capitaine Alexandre George. Les Weepers ont conduit le public, plutôt composé d’adultes cette fois, « n’importe où, hors du monde », du nom de leur dernier album sorti en 2011. Un concert-voyage drôle et onirique à recommander ! Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de rencontrer « le Président de la lune… » (Thème de l’une de leurs chansons.)
www.train-theatre.fr


Compte-rendu réalisé avec Karine Bergeron.